Portrait publié dans La Croix, le 18/12/2020
Maire depuis 2010 de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, Hennady Kernes avait, en 2014, empêché la ville de tomber entre les mains de séparatistes pro russes. Mais il s’était également opposé aux manifestations contre le président Viktor Yanoukovitch. Par Fabrice Deprez
Il se sera, jusqu’au bout, accroché au pouvoir, jusqu’à se faire réélire à la mairie de la deuxième plus grande ville d’Ukraine depuis un lit d’hôpital berlinois. Hennady Kernes, éternel survivant de la politique ukrainienne, est décédé du Covid-19 dans la nuit de mercredi 16 à jeudi 17 décembre à l’âge de 61 ans. À lire aussi En Ukraine, la lutte contre le coronavirus passe par les oligarques
Hennady Kernes, qui se déplaçait en chaise roulante depuis une tentative d’assassinat en 2014, était hospitalisé en Allemagne depuis septembre, après avoir contracté le coronavirus. Son état s’est dégradé à l’automne, sans que son entourage ne juge bon de retirer sa candidature aux élections locales : le 25 octobre, il était aisément réélu à la tête de Kharkiv, pour la troisième fois depuis 2010. Autant de confirmations d’un talent particulier à négocier les virages parfois très serrés de la politique ukrainienne, en se rendant indispensable auprès du pouvoir central, en choisissant le bon camp au bon moment.
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